mardi 13 septembre 2011

Hors les murs - The streets of Philadelphia

A la faveur d'une ballade seule au coucher du soleil et, une fois n'est pas coutume, mon appareil photo en poche, j'ai rencontré Philadelphia. 

De prime abord, je l'ai trouvée inhospitalière - hauts immeubles entre lesquels pénètre peu de lumière malgré un grand ciel bleu, un climat tendu, une atmosphère alourdie par la chaleur et la moiteur de cette après-midi de Septembre. 

Commençant par trouver LOVE, la sculpture de Robert Indiana, j'ai ensuite déambulé en direction du sud, que l'on m'avait conseillé. 


I found LOVE in Philadelphia




Un sentiment mitigé au départ, laissant place à d'agréables surprises. Au grès de mes pérégrinations, je me suis retrouvée - plutôt par hasard - dans l'adorable quartier de Washington Square. Rues bordées de maisons basses en briques et portes de bois, encadrées d'arbres où commencent à percer les rayons du soleil couchant. Amoureuse des briques - ah ma maison cadurcienne ! ah Toulouse ! - j'ai finalement commencé à m'y sentir bien. Rien ne sied mieux à la brique que cette lumière caressante du soir, mordorée, quand l'âpreté brûlante de l'après-midi fait place à une douce chaleur orangée. Derrière les murs de briques, on imagine les cheminées éteintes attendant le retour de l'automne et le soleil jouant avec la poussière s'échappant des livres. On imagine du cuir patiné et des parquets grinçants sentant la cire. Ca et là, un café, un antiquaire ancrent cette vision de la côte Est - historique, cultivée, discrètement élégante. 














Drôle d'impression de marcher dans la projection d'un rêve passé, le rêve d'une certaine vie qui n'est plus le mien aujourd'hui. Jusqu'à quand ? 



Idée ...

Dans certaines rues, le côté intello s'est extrait de la tradition et le melting-pot a produit de petits miracles. Je n'irai pas jusqu'à idéaliser ou déformer la réalité de Philadelphia cependant. Ces quelques rues sont encore touristiques et il n'échappe à personne qu'ici les communautés ne sont pas mélangées. La grande pauvreté et la richesse contrastent beaucoup plus qu'à San Francisco. Culturellement, San Francisco est tellement hétérogène qu'elle en devient homogène - c'est justement ce mélange qui la caractérise . Socialement pourtant, San Francisco n'est pas mixte: ville riche et éduquée, les classes défavorisées ont été en grande partie repoussées dans les banlieues de la baie. Philadelphia me paraît différente à cet égard.







Missing SF ? 




Le repos du guerrier

Heureuse de pouvoir apprécier une belle journée d'été, j'ai même pu goûter une des meilleures glaces depuis l'Italie... Et comme on est en Septembre, glace à la figue fraîche (en duo avec chocolat/noisettes caramélisées). 

Gelato !